🎩 Alberto Alonzo

alberto-alonzo-alcalde-riosanjuan-miriosanjuanL’ingénieur Miguel Alberto Alonzo est le maire de Río San Juan depuis 2006. 

Après les élections locales et nationales d’hier (dimanche 15 mai 2016),  il s’apprête à rester 4 ans de plus à la mairie en tant que représentant de l’alliance politique du PRD (son parti d’origine) et du PLD, parti de Danilo Medina, à la présidence du pays depuis 2012 et réélu jusqu’à 2020. 

Nous l’avions rencontré en janvier 2016 pour lui présenter le projet « Mi Río San Juan »… et en avions profité pour interviewer cette personnalité centrale de la ville. 

Biographie

Originaire de Río San Juan, Miguel Alberto Alonzo, dit « Albertico », est le fils de Román Alonzo, qui a lui-même été maire de la ville de 1968 à 1970 pour le PRSC (Parti Réformiste Social Chrétien). Sa mère, Aida Escaño, a enseigné à l’école Gregorio Luperón pendant 30 ans.

Après l’obtention de son baccalauréat, Alberto a étudié l’ingénierie électro-mécanique à l’Université Autonome de Santo Domingo (UASD). Son diplôme d’ingénieur en poche, il a travaillé dans une compagnie de construction métallique avant de revenir vivre à Río San Juan en 1995.

Sympathisant du PRSC par tradition familiale, il ne s’occupait pas tant de politique avant de se rapprocher du PRD (Parti Révolutionnaire Dominicain) dès la fin des années 1990. C’est en effet à cette époque qu’il a commencé à s’intéresser aux différentes manières dont vivent les gens, en particulier les paysans… Il s’est peu à peu convaincu que la politique peut changer bien des choses, et que rien n’est possible sans action. En 2000, il est désigné comme représentant du PRD.

En 2006 et en 2010, il remporte les élections municipales contre le PLD (Parti de la Libération Dominicaine). En 2016, suite à la formation d’une alliance avec le PLD, parti au pouvoir, il affronte Joselito Rodríguez du PRM (Parti Révolutionnaire Moderne).

Vision politique

Encore aujourd’hui, Alberto se voit plus comme un travailleur social que comme un politicien.  Bien qu’il représente un parti, il travaille pour tout un village, sans distinction d’appartenance politique, religieuse, ethnique ou de nationalité. Le sectarisme, dit-il, est l’ennemi du politique : « Il faut se sacrifier pour ceux qui en ont besoin, et il faut le faire sincèrement.  Ce sentiment de solidarité comme motivation politique est sans doute ce qui me rattache le plus au PRD. »

À propos de Río San Juan, il reconnaît les problèmes majeurs de l’énergie électrique et de l’eau courante, qui sont selon lui la conséquence de l’insuffisance de fonds publics dont dispose la mairie. Alberto insiste sur ce qui a été fait et ce qu’il est possible de faire. Au niveau socioculturel, sa priorité en tant que maire est la promotion de l’éducation et du sport : le tournoi annuel de basketball supérieur, qui réunit les habitants en août, avec 4 équipes représentant les secteurs du Centre, de la Gallera Vieja, de Buenos Aires et d’Acapulco ; le programme  « Quisqueya aprende contigo » (en français, « Quisqueya apprend avec toi »), qui a permis d’alphabétiser un millier de Riosanjuaneros ; ou les olympiades de lecture biblique qui connaissent un grand succès depuis 7 ans ; sans oublier, bien sûr, le Carnavarengue… Ce qui le rend le plus fier est de rouler sur une route récemment asphaltée, ou quand il voit passer des enfants se rendant à l’école dans le bus scolaire municipal.

D’après Alberto Alonzo, la mairie fait ce qu’elle est censée faire. Il s’agit à présent de continuer dans la même voie afin de préparer le futur de Río San Juan. « Cette ville est un paradis qui a tous les attraits possibles : des plages, de la montagne, un fleuve, une lagune, du soleil, une zone rurale productive, des poissons… Et, surtout, de la tranquillité et un population agréable. À nous de valoriser et de protéger cela. »