💭 Vive la musique !

Privado – « Pala playa »

(2015, prod. El Gordo)

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Joël « Privado » Pierre, originaire de Haïti, vit en République dominicaine depuis tout petit. Sa tête est remplie de chansons, de bachata, de merengue et de bien d’autres styles, qu’il chante parfois lors de fêtes ou de soirées, accompagné d’amis musiciens.

Il a présenté sa chanson « Pala playa » pour la première fois lors des fêtes patronales de Río San Juan de 2015, au Parc central, avec le producteur électro El Gordo. Autobiographique, elle rend hommage à sa fille Miguela, qui a aujourd’hui 27 ans et vit en Haïti. (Traduction en français après la vidéo)

Pala pala pala

Me enamoré de la playa

Yo me casé con una muchachita

No sé que voy a hacer

Ella se fue de madrugada

Dejo la niña llorando

Que la niña no tiene leche

Pala pala

Playa playa

Yo no anguanto este dolor

Lidiando ‘ta la tierra

Me da una pena

Porque la niña

No tiene leche

La malvada se fue

de madrugada

Dejo la Niña llorando

La nina no tiene leche

Yo estoy sufriendo

Por eso

Porque la niña no tiene leche

No aguanta mi corazón

Porque la niña no tiene leche

Que dolor que tengo yo

 

Traduction en français :

Je suis tombé amoureux de la plage / Je me suis marié avec une fille / Je ne sais pas ce que je vais faire / Elle est partie à l’aubre / Laissant la petite en pleurs / Oui, la petite n’a pas de lait //

À la plage / À la plage //

Je ne supporte pas cette douleur / Je me débats contre la terre / Ça me fait une de ces peines / Parce que la petite n’a pas de lait / La méchante est partie à l’aube / Laissant la petite en pleurs //

La petite n’a pas de lait / Je souffre tant pour ça / Parce que la petite n’a pas de lait / Mon coeur ne le supporte pas / Parce que la petite n’a pas de lait / Quelle douleur cela me fait //

💭 Un adieu à E.

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Léonor est la co-créatrice de http://www.miriosanjuan.com. Elle aime écrire, lire, chanter, dessiner… Elle a composé ces quelques vers en mémoire de E., Riosanjuanero, disparu subitement.

Tu joues avec elle comme le chat et la souris

Lui tourne autour,  la poursuis puis la fuis

Elle t’attrape, te voilà pris

Entre ses griffes se finit la partie

Et te voilà dans une boîte de bois.

Grand et fort, tu reposes trop à l’étroit

On n’avait pas prévu ça, pas maintenant, pas pour toi

Mais elle seule choisit sa cible, le jour et l’endroit.

Tous sont venus t’assister à ton dernier lit

Quelques heures après, encore plein de vie

De ces couleurs, de ces envies,

De cette jeunesse trop tôt partie.

Ils t’ont serré si fort,

Ont crié leur peine, leur amour,

Ton nom comme une litanie

Pour te rappeler à leurs côtés.

Un fils, un frère, un père endormi

Que les pleurs ne réveillent plus.

Tu ne les vois pas mais eux ne peuvent

Quitter des  yeux ton visage assoupi.

Il leur parle de la mort,

Il leur lance : « Vous aussi ! »

Il rappelle que chaque vie

Se termine en soupir.

Et chacun, près de toi, ne cesse de penser

À ces heures ou années qu’il peut encore voler

Le café, de main en main, pour ne pas dormir

Car le temps est court, il s’agit de le vivre.

De démon tu deviens ange

Et dans les souvenirs tu t’apaises.

Même tes ennemis le diront :

« Un si gentil petit garçon »!

Tout le quartier en ébullition,

Te voir une dernière fois pour

Un adieu, un baiser, une étoile…

Tu t’éloignes et l’on oublie

Le café a refroidi.

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💭 Les tableaux de Jairo

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Le peintre Manuel Cruceta Agramonte dit « Jairo », 41 ans, vit à Santo Domingo, où il tient un salon de coiffure pour hommes.

Riosanjuanero d’origine et de cœur (c’est de là que viennent ses parents ), il a vécu dans ce village de 1995 à 1997. Il continue de rendre visite à sa famille de temps en temps, mais pas autant qu’il le souhaiterait. Alors il pioche dans ses souvenirs et peint…

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Jairo, « Mi Casa frente al Río », acrylique, février 2016

Il a commencé à peindre à 13 ans. À 14, il a pu suivre une formation de peinture de l’un des plus célèbres peintres dominicains, Guillo Perez.

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Jairo, « Mi Arbol de Fuego », acrylique, février 2016

Jairo continue de perfectionner son style et sa technique. Ses toiles le rappellent à cette nature qu’il aime tant, toute de simplicité et de couleurs, de la région.

Contact : 
🏠 Jairo Barber Shop
Sector Los Angeles 
Km 13 aut. Duarte Calle 1ra Los Peralejos #60 (Plan)
📞 (+1)829-922-5967
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💭 Les poèmes d’Aristides

oscararistides-heredia-lantigua-poema-miriosanjuan-riosanjuanOscar Heredia Aristides Lantigua, musicien et auteur, originaire de Río San Juan, a écrit ce poème en 1998, inspiré par une dame très chère… 

 

« Tu corazón »

 

Incrustado en mi corazónaristides-heredia-lantigua-poema-miriosanjuan-riosanjuan

Vive el tuyo

Alimentado en el torrente de mi sangre

Sostenido en la savia de mi amor

Alojado permanentemente en mis aguas

En mi cielo

En mis nubes

Y en mi sol.

Latiendo vive, junto al míoheredia-lantigua-poema-miriosanjuan-riosanjuan

Haciendo resonancia

A su incansable ritmo

Respondiendo golpes graves

A los agudos míos

Devolviendo suaves melodías

A las toscas mías.

Como rémora celosa

Adherida al mío vive

Sabiendo que él tendrá

Todo lo que le pide

No haciendo daño alguno

A mi corazón que ríe

Muy lleno de emoción

Porque de él mi corazón se ciñe.


Traduction (LG) :

« Ton coeur

Incrusté dans mon cœur / Vit le tien / Alimenté par le torrent de mon sang / Soutenu par la sève de mon amour / Logé en permanence dans mes eaux / Dans mon ciel / Dans mes nuages / Et dans mon soleil.

Battant fortement / À côté du mien / Faisant résonance / À son infatigable rythme / Répondant de graves coups / Aux miens, aigus / Rendant de douces mélodies / Aux miennes, abruptes.

Comme un Rémora jaloux / Collé au mien il vit / Sachant qu’il recevra / Tout ce qu’il lui demande / Il ne fait aucun mal / À mon coeur qui rit / Si plein d’émotion / Car contre lui mon cœur se serre. »